Bienvenue à Jérôme Recours, nouveau directeur du Musée de la faïence !

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Jérôme Recours a été nommé directeur du musée de la faïence, à Moustiers-Sainte-Marie (Alpes de Haute-Provence), le 10 janvier 2022.

Historien et historien d’art, Jérôme Recours, âgé de 52 ans, a fait deux années de classe préparatoire au concours d’entrée à l’Ecole des Chartes (Hypochartes, Chartes), au Lycée Henri IV, à Paris (1987-1989), avant d’obtenir une licence et une maîtrise d’histoire à l’Université de Paris IV-Sorbonne (1990, 1991), complétées par les diplômes de 1er et de 2cycles à l’Ecole du Louvre (1993, 1994). Il a repris ultérieurement ses études supérieures, pour obtenir, en 2001, le DESS de Documentation et Technologies avancées à l’Université Paris 8, puis, en 2017, le DU Business development, Management de projet et Entrepreneuriat à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense.

Après deux premières expériences professionnelles en tant qu’attaché de presse au musée de Cluny – musée national du Moyen Age (1994), puis à la Réunion des musées nationaux (1994-1995), qui lui ont donné une expérience concrète de la communication et du secteur muséal français, il a été recruté en 1995 en tant que responsable d’études documentaires à l’Union centrale des Arts décoratifs (aujourd’hui Musée des Arts Décoratifs), à Paris, point de départ d’une fructueuse collaboration de vingt-six ans au sein de cette institution culturelle majeure française, où il a occupé successivement trois postes.

Pour son premier poste, il intègre l’équipe du musée de la Mode et du Textile, redéploiement du musée des Arts de la Mode dans l’aile de Rohan du palais du Louvre, qui ouvre au public en 1997. Dans ce contexte, il est en charge de la refonte des fonds du nouveau centre de documentation, de l’inventaire et des mouvements d’œuvres, ainsi que de l’informatisation des collections, tout en participant aux recherches documentaires pour les expositions temporaires.

Consciencieux, organisé, ayant le goût du travail d’équipe, passionné par ses missions et attaché à la mission de service public, Jérôme Recours crée, en 2001, le service de l’inventaire des musées des Arts Décoratifs, qui gère de manière harmonisée l’inventaire des collections nationales du musée des Arts décoratifs, du musée de la Mode et du Textile, du musée de la Publicité et du musée Nissim de Camondo. Ayant à cœur de mettre en œuvre de manière exemplaire les dispositions de la loi relative aux musées de France du 4 janvier 2002 et ses décrets d’application, il recrute son équipe de quatre documentalistes, qu’il forme aux procédures d’enrichissement des collections, de récolement des dépôts et de régularisation juridique et administrative des statuts. A ce titre, il contribue activement aux travaux et rapports de la commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art de l’Etat (CRDOA).

Nommé responsable du service des expositions en 2008, Jérôme Recours concourt ensuite à la mise en œuvre de la politique culturelle du Musée des Arts Décoratifs, en produisant une dizaine d’expositions temporaires par an, aussi bien à Paris qu’à l’étranger, dont il définit, suit et respecte budgets et plannings. En plus de ses quatre collaborateurs directs, ses responsabilités le conduisent à coordonner, animer et gérer de manière transversale des équipes nombreuses et spécialisées, aussi bien internes qu’externes, tout en pilotant des projets complexes, dans leur globalité. Outre le succès hors normes de Christian Dior, couturier du rêve (2017), avec plus de 700 000 visiteurs, Jérôme Recours a produit des expositions parmi les plus fréquentées de l’histoire de l’institution, comme L’Art de l’automobile – Chefs-d’œuvre de la collection Ralph Lauren, qui a reçu 152 678 visiteurs, en 2011, et Louis Vuitton-Marc Jacobs, avec 200 959 visiteurs, en 2012. En développant coproductions, expositions itinérantes et projets conçus sur mesure pour des institutions culturelles étrangères, Jérôme Recours œuvre aussi au rayonnement international du Musée des Arts Décoratifs. Il a notamment tissé des liens de confiance avec Art Exhibitions Australia, qui ont donné lieu à Valentino, Retrospective : Past/Present/Future, à la Queensland Art Gallery, à Brisbane, en 2010, puis Fashion Icons, à la Art Gallery of South Australia, à Adelaide, en 2014. Il a également noué de riches relations avec la Corée du Sud, qui ont engendré aussi bien Korea Now ! Design, Craft, Mode et Graphisme en Corée, aux Arts Décoratifs, en 2015, qu’Une journée séduisante, Paris au XVIIIsiècle, au Seoul Arts Center, en 2014, Déboutonner la Mode, au musée national de Corée, à Séoul, puis Daegu, en 2017, et Barbie, à Gwangmyeong, la même année. Cet intérêt pour les relations culturelles franco-coréennes l’a honoré du titre d’Ami de la Culture Coréenne par l’ambassadeur de Corée du Sud en France, en 2018.

Son expérience de la médiation culturelle l’a conduit régulièrement à transmettre ses savoirs, non seulement à ses collaborateurs, mais aussi à des publics étudiants, à l’Ecole du Louvre, où il a été chargé de travaux dirigés en archéologie grecque, étrusque et romaine, de 1995 à 1998, à l’Atelier Chardon-Savard, où il a enseigné l’histoire du costume, de 2004 à 2006, et à l’Ecole Camondo, où il a enseigné la scénographie et la muséographie, en 2020.

Aujourd’hui, Jérôme Recours prend donc la direction du musée de la faïence, fondé à l’initiative du régionaliste et félibre Marcel Joannon, dit Marcel Provence (1891-1951), et inauguré en 1929, soit peu après la création de l’Académie de Moustiers. Labellisé « musée de France », le musée de la faïence est un établissement public communal, géré par délégation de service public par la société d’économie mixte DTMV. Le musée conserve une collection riche de près de 1 300 œuvres, dont 450 sont présentées dans un parcours permanent rénové en 2014. Les salles évoquent tour à tour l’action de Marcel Provence, les techniques de création, les prémices de la poterie vernissée dans la région au XVe siècle, l’essor de la faïence de Moustiers sous le règne de Louis XIV, puis son apogée au XVIIIe siècle, avec les différents ateliers et décors qui contribuèrent à sa renommée, tels que Clérissy, Olérys, Pelloquin, Fouque, Ferrat, Féraud, son déclin au XIXsiècle et le renouveau de la seconde moitié du XXsiècle, avec l’installation de nouveaux ateliers et artistes talentueux, jusqu’à la période contemporaine. Ce dispositif est complété par des salles d’expositions temporaires, dont la galerie de l’ancien presbytère.

Jérôme Recours a pour objectif de moderniser le musée, tout en affirmant les missions de conservation, de restauration, d’étude, de diffusion, d’enrichissement des collections et en développant des actions de médiation destinées aux publics les plus variés et les plus larges possibles, notamment grâce à une programmation scientifique, culturelle et artistique de qualité. Son ambition est d’affirmer l’ancrage du musée de la faïence sur son territoire pour en faire à la fois un ambassadeur de l’histoire, du patrimoine et des savoir-faire des acteurs liés à la faïence de Moustiers-Sainte-Marie, manufactures, fournisseurs, artisans, artistes, lieux d’enseignements, instances de valorisation et de promotion, et un lieu de vie, d’animation, de rencontre et d’échange ouvert aux publics, tout en le définissant comme lieu de référence dans le paysage artistique et culturel provençal, français et international.

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